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ECONOMIE

L'Afrique, un défi de taille pour la Banque mondiale et le FMI

Sur la carte du monde de l'extrême pauvreté, l'Afrique figure en rouge vif. Et ce problème risque de s'accentuer à mesure que la population va s'accroître au cours des prochaines décennies.

Crédit Photo: TUNPH
Crédit Photo: TUNPH

L'action du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale pour combattre ce fléau qui sévit depuis longtemps sur ce continent s'est soldée par des résultats mitigés depuis leur création il y a 75 ans.

Aujourd'hui, les institutions de Bretton Woods sont confrontées simultanément au besoin d'investissements massifs dans les infrastructures de ces pays, de créations d'emplois pour faire face à l'explosion démographique ainsi qu'à la menace que fait peser le changement climatique dans une région incapable d'en supporter les coûts.

"En Afrique, les problèmes sont particulièrement visibles", résume sobrement David Malpass, président de la Banque mondiale dans un entretien à l'AFP. Les dernières données de l'institution font apparaître que l'extrême pauvreté, définie par les personnes vivant avec tout au plus 1,90 dollar par jour, a nettement diminué à l'échelle planétaire tombant à 10% en 2015 contre environ 30% en 1990.

Cependant, elle continue d'augmenter en Afrique sub-saharienne, qui comptait déjà il y a quatre ans, plus de la moitié des gens extrêmement pauvres.

Les projections montrent que d'ici 2030, près de 9 personnes sur 10 vivant dans l'extrême pauvreté seront originaires de cette région du monde, alors que la population du continent va s'accroître dans le même temps de 1,3 milliard, soit plus de la moitié de la croissance de la population mondiale.

Pour 2019, le FMI table sur une croissance de 3,5% du PIB pour cette partie du monde, contre 3% en 2018. Mais l'expansion enregistrée en moyenne ces dernières années reste insuffisante pour créer les 20 millions d'emplois qui seraient nécessaires chaque année pour absorber les nouveaux arrivants sur le marché du travail, a averti le Fonds en avril.

La population africaine en âge de travailler devrait passer de 705 millions de personnes en 2018 à près d'un milliard d'ici 2030, selon la Banque africaine de développement (BAD). Dès son arrivée en avril, David Malpass a souligné l'urgence de s'attaquer à la pauvreté. Et c'est symboliquement à Madagascar, en Ethiopie et au Mozambique qu'il s'était alors rendu.

Il y a toujours 700 millions de personnes vivant dans l'extrême pauvreté: "700 millions de trop", a-t-il déploré. L'ancien sous-secrétaire au Trésor américain, qui a ouvertement critiqué la Banque mondiale alors qu'il oeuvrait encore sous l'administration Trump, s'est donné pour objectif d'améliorer l'efficacité de l'institution. Pour les pays africains accusant une lourde dette héritée des erreurs du passé, il entend encourager "les bonnes politiques", "un élément clé" pour attirer les investissements privés.

Avec l'AFP

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