Afrique du Sud : vague d’arrestations autour d’un réseau envoyant des hommes combattre pour la Russie

Les autorités sud-africaines ont interpellé quatre personnes soupçonnées d’avoir participé au recrutement de citoyens sud-africains destinés à rejoindre les forces armées de la Fédération de Russie. Les arrestations, menées samedi par la Direction des enquêtes sur les crimes prioritaires (Hawks), interviennent après un signalement de la police de l’aéroport international OR Tambo.

Selon les premiers éléments, quatre hommes sur le point d’embarquer pour la Russie via les Émirats arabes unis ont été interceptés à leur porte d’embarquement puis remis à l’unité spécialisée dans les crimes contre l’État (CATS) pour vérification. Les suspects doivent comparaître devant le tribunal de première instance de Kempton Park le 1er décembre 2025. Ils sont poursuivis en vertu de la loi sud-africaine encadrant l’assistance militaire à des forces étrangères.

L’enquête préliminaire suggère qu’une ressortissante sud-africaine aurait facilité les démarches logistiques et administratives permettant aux recrues d’intégrer l’armée russe. Les Hawks ont également confirmé l’exécution de mandats de perquisition visant d’autres individus considérés comme liés au réseau. Un suspect supplémentaire, intercepté à son arrivée à l’aéroport OR Tambo le 27 novembre, a été interrogé avant que des éléments matériels ne conduisent à trois nouvelles arrestations le lendemain. Plusieurs appareils électroniques et deux sacs à dos ont été saisis pour examen.

Les autorités sud-africaines indiquent travailler en coopération avec des services de renseignement nationaux et internationaux afin de déterminer l’ampleur du réseau et d’évaluer d’éventuels risques connexes pour la sécurité. Cette affaire survient alors que Duduzile Zuma-Sambudla, fille de l’ancien président Jacob Zuma, a annoncé sa démission du Parlement. Elle est citée dans une enquête distincte portant sur le recrutement présumé de 17 Sud-Africains pour combattre aux côtés de la Russie, bien qu’aucune charge formelle n’ait été confirmée à son encontre à ce stade.