Mali : l’Australie appelle ses ressortissants à quitter « immédiatement le pays »

Dans son communiqué, Canberra évoque un « risque élevé de terrorisme et d’enlèvements », précisant que l’Australie ne dispose pas d’ambassade au Mali et que sa capacité à fournir une assistance consulaire y est « extrêmement limitée ». Les autorités australiennes appellent leurs ressortissants à utiliser les vols commerciaux tant que l’aéroport international de Bamako reste opérationnel, tout en les exhortant à se préparer à un éventuel confinement prolongé s’ils décident de rester sur place.

Cette annonce intervient dans un contexte de blocus du carburant imposé par les groupes djihadistes qui asphyxie progressivement le pays. La capitale Bamako connaît depuis plusieurs jours des coupures de courant, des pénuries de carburant et la fermeture d’établissements scolaires, selon plusieurs témoignages concordants.

Mardi, l’ambassade américaine avait déjà ordonné le départ immédiat de ses ressortissants, citant « le conflit persistant entre le gouvernement malien et les éléments terroristes près de la capitale ». Ces avertissements successifs témoignent d’une détérioration préoccupante de la sécurité intérieure, notamment dans les zones proches de la capitale où les mouvements djihadistes semblent étendre leur emprise.

Les vols commerciaux continuent d’opérer depuis l’aéroport de Bamako, mais plusieurs compagnies régionales envisagent déjà des réductions ou suspensions temporaires de leurs liaisons face à une situation qui pourrait virer au chaos.