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APAISEMENT

Bissau : pour éviter le chaos, le PAIGC accepte la main tendue de Umaro Embalo

S'achemine-t-on vers la fin de la crise politique en Guinée Bissau ? C'est en tout cas le souhait du parti majoritaire, le PAIGC, qui a décidé d'éviter au pays un chaos en acceptant la main tendue de Umaro Sissoco Embalo.

Crédit photo : Alvaro Niez
Crédit photo : Alvaro Niez

Domingos Simoes Pereira et Umaro S. Embalo.

Le PAIGC, dont le candidat à la présidentielle du 29 Décembre, Domingos Simoes Pereira, réclamait jusque-là la vérité des urnes, veut rester fidèle à sa logique de préservation des acquis démocratiques du pays. Répondant à l'appel au dialogue émis par les Chefs d'Etat de la CEDEAO, deux représentants du PAIGC ont rencontré ce mercredi, à Bissau, Umaro Sissoco Embalo. La rencontre qui, selon nos informations, se serait déroulée dans le "respect mutuel", fut l'occasion pour le parti majoritaire de réaffirmer son attachement au respect de la Constitution et des résultats issus du dernier scrutin législatif du 29 Mars 2019, ainsi qu'à la préservation de la paix. 

S'asseoir à la même table que Umaro Sissoco Embalo n'est absolument pas un adoubement, ont tenu à préciser les responsables du PAIGC qui continuent à dénoncer le coup d'état électoral du candidat Embalo le 27 Février dernier. Le parti dénonce le flou dans les les prises de position de la CEDEAO et les décisions imposées au peuple Bissau-guinéen au mépris de la Constitution du pays. Mais, face à la crise sanitaire et au risque d'un chaos, le PAIGC a décidé de jouer la carte de l'apaisement. Depuis le 19 Avril, la Guinée-Bissau a franchi la barre des 50 cas confirmés de Covid-19, tous de contagion communautaire.

Face à des autorités en perte de vitesse et en manque de mesures d'accompagnement et de sensibilisation, les Bissau-Guinéens vivent au jour le jour. Les paysans sont inquiets, avec leurs noix de cajou qu’ils ne peuvent pas écouler. Les Indiens, acheteurs potentiels, sont bloqués chez eux par les mesures restrictives liées à la lutte contre le coronavirus. Alors que les opérateurs économiques locaux sont sans argent, les narco-trafiquants eux continuent à prospérer au nez et à la barbe de certains dignitaires du régime. 

Le PAIGC, qui place les questions sanitaires au centre de ses préoccupations du moment dans le contexte du coronavirus, entend poursuivre ses actions de sensibilisation des populations à travers tout le pays, tout en jouant pleinement son rôle de contrôle de l'action gouvernementale. La Guinée-Bissau, petit pays pauvre et chroniquement instable d’Afrique de l’Ouest de 1,8 million d’habitants, a enregistré ce vendredi 52 nouveaux cas confirmés de COVID-19 au cours des dernières 48 heures, portant le nombre provisoire à 257 cas confirmés dans le pays, a annoncé Tumane Baldé, porte-parole de la Commission interministérielle de prévention et lutte contre le COVID-19.

Sylvere Metogbe

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