Santé : le Fonds mondial vole au secours du Burkina avec près de 140 milliards FCFA

Le Burkina Faso va bénéficier d’un appui financier de 250 millions de dollars du Fonds mondial pour la période 2024-2026. L’annonce a été faite lundi 8 septembre à Ouagadougou par Maria Kirova, responsable pays, à l’issue d’une rencontre avec le ministre de l’Économie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo. Cette enveloppe est destinée à soutenir la lutte contre le sida, la tuberculose et surtout le paludisme, qui demeure la première cause de mortalité dans le pays.

Les violences armées ont contraint à la fermeture de 413 centres de santé, soit près de 20 % du réseau national, privant ainsi 3,8 millions de personnes d’accès aux soins, selon la Banque mondiale. Une situation qui fragilise davantage la réponse aux principales épidémies. Le paludisme, à lui seul, représentait 43 % des consultations médicales en 2023, avec plus de 8 millions de cas et 16 000 décès recensés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Malgré les discours souverainistes et populistes du capitaine Ibrahim Traoré, le Burkina Faso continue de recevoir bien plus de financements des institutions internationales que de la Russie, pourtant présentée comme un partenaire stratégique.

Face à l’urgence, les autorités burkinabè avaient lancé en juin dernier une vaste campagne de distribution gratuite de 15 millions de moustiquaires imprégnées, couvrant quelque 30 millions de personnes. Le gouvernement consacre par ailleurs 12 % de son budget national à la santé et près de 40 % aux dépenses sociales, selon le ministère des Finances.

En saluant l’appui du Fonds mondial, Maria Kirova a insisté sur la nécessité pour le Burkina Faso d’accroître sa mobilisation de ressources domestiques afin de garantir la pérennité des investissements dans un secteur en première ligne face aux crises sécuritaire et humanitaire.