OCTOBRE NOIR
Chaos sécuritaire au Burkina Faso : un octobre meurtrier avant même sa fin
Le mois d’octobre 2025 s’annonce particulièrement violent au Burkina Faso, selon plusieurs sources sécuritaires recoupées par Wamaps. Après un mois de septembre déjà marqué par de nombreuses offensives du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, le pays connaît une recrudescence d’attaques sanglantes contre ses forces armées et les populations civiles.
- Sécurité

Crédit PHOTO : AFP
Un mois d’octobre noir pour les forces burkinabè, submergées par la violence jihadiste.
Depuis le début du mois, au moins sept attaques majeures ont été signalées dans les régions du Nord et du Centre-Nord, notamment à Kongaye, Boulsa, Pissila, Tikaré, Bagmoussa, Nokouy et Zogoré. Les assaillants ont ciblé des positions militaires et des postes de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), incendiant bâtiments et véhicules avant de s’emparer d’armes et de matériel logistique. Le JNIM a revendiqué plusieurs de ces actions et diffusé des images de son butin sur les réseaux sociaux, selon les informations compilées par Wamaps.
Les localités de Sabcé et Djibo ont été particulièrement touchées. À Sabcé, le 9 octobre, une attaque a fait au moins dix morts et une quarantaine de blessés. Le même jour, une embuscade entre Djibo et Namsiguia a coûté la vie à plus d’une centaine de soldats, d’après des sources locales citées par Wamaps. Des vidéos publiées sur les réseaux témoignent de la brutalité des affrontements, menés par de très jeunes combattants.
Cette escalade de la violence confirme la vulnérabilité des forces armées burkinabè, déjà éprouvées par des années de conflit. Dans certaines zones, les unités militaires se replient face à la supériorité tactique et numérique des groupes armés. En parallèle, la diffusion récente de vidéos montrant des soldats capturés à Foutouri en août dernier a relancé les inquiétudes sur leur sort. Certains d’entre eux, selon Wamaps, auraient envisagé de rejoindre le JNIM faute de perspectives de libération. À neuf jours de la fin du mois, le Burkina Faso traverse l’un des épisodes les plus critiques de l’année.
LSI AFRICA
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