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PRESIDENTIELLE

Cameroun : 48 civils tués lors de la répression post-électorale

Les forces de sécurité du Cameroun ont tué 48 civils lors de la répression des manifestations contre la réélection du président Paul Biya, doyen des chefs d'État en exercice dans le monde, selon des données communiquées mardi à Reuters par deux sources des Nations unies.

Crédit Photo : AFP.
Crédit Photo : AFP.

La majorité des victimes ont été abattues par des tirs à balles réelles, bien que plusieurs décès soient dus à des blessures infligées à coups de matraques et de bâtons, ont précisé les deux sources onusiennes. Le gouvernement de Paul Biya, âgé de 92 ans, n'a pas communiqué de bilan officiel des victimes liées aux manifestations, et un porte-parole du gouvernement n'a pas répondu à une demande de commentaire mardi. Le sénateur républicain Jim Risch, de l'Idaho et président de la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, a accusé mardi le gouvernement Biya d'avoir organisé une « fausse » réélection, de traquer ses opposants politiques et de détenir illégalement des citoyens américains, dont certains originaires de l'Idaho. Il n'a pas précisé à qui il faisait référence.

« Le Cameroun n'est pas un partenaire des États-Unis et représente un risque économique et sécuritaire pour le peuple américain. Il est temps de réévaluer cette relation avant que la situation ne s'aggrave », a déclaré Risch sur X. Paul Biya a été déclaré vainqueur de l'élection la semaine dernière, avec une confortable avance, obtenant 53,66 % des voix contre 35,19 % pour le chef de l'opposition Issa Tchiroma Bakary, ancien porte-parole du gouvernement ayant démissionné de son poste ministériel en juin.

Tchiroma s'était autoproclamé vainqueur peu après le scrutin du 12 octobre, et des manifestations ont éclaté dans plusieurs localités alors que les premiers résultats donnaient Biya, au pouvoir depuis 1982, favori pour un huitième mandat. Un groupe de la société civile, Stand Up for Cameroon, a affirmé la semaine dernière qu'au moins 23 personnes avaient été tuées lors de la répression des manifestations par les forces de sécurité. Près de la moitié des décès recensés par l'ONU ont eu lieu dans la région du Littoral, qui comprend la ville portuaire de Douala, épicentre des manifestations liées à l'élection la semaine dernière.

Trois gendarmes ont également perdu la vie à Douala, selon les données onusiennes. Dix décès ont été enregistrés dans la région du Nord, dont la capitale est Garoua, ville natale de Tchiroma. Les manifestations se sont nettement apaisées cette semaine. Tchiroma a appelé à un confinement national de trois jours à partir de lundi, invitant ses partisans à suspendre leurs activités et à rester chez eux pour marquer leur désaccord avec les résultats du scrutin. Paul Biya doit prêter serment jeudi.

LSI AFRICA avec Reuters

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