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ÉCONOMIE

Les minces espoirs d'une usine de ciment broyée par les crises

La guerre, la récession et la chute des prix, la concurrence chinoise: au Congo-Brazzaville, une cimenterie à capitaux indiens a été submergée par les tempêtes qui ont coulé l'économie du pays pétrolier d'Afrique centrale que le FMI tente de remettre à flot.

Crédit Photo: I.BZ
Crédit Photo: I.BZ

Pour Diamond Cement Congo, comme pour tout le secteur privé, le récent accord avec le Fonds monétaire international (FMI) représente un mince espoir de reprise. A 200 km au sud de Brazzaville, les silos de la cimenterie culminent à 95 m au bord de la route juste avant le péage flambant neuf de Mindouli, cité agricole du département du Pool qui se relève d'une guerre civile.

Inaugurée en janvier 2018, avec trois à quatre ans de retard, l'usine et son four de 120 tonnes produisent 4.000 tonnes de ciment par mois d'après la direction, très loin de leur capacité totale (700.000 tonnes/an).

La production s'écoule à des prix cinq fois inférieurs au "business plan" initial. "Quand je suis arrivé au Congo en 2009, la tonne de ciment se vendait 200.000 francs CFA (300 euros). En 2019, on est à 40.000 (60 euros). On vend à perte", affirme le directeur général de Diamond Cement, Clément Mawuli Ahialey.

A la tête d'un groupe présent dans 12 pays d'Afrique, le patron togolais a le coup de foudre en 2009 pour les gisements calcaire du Pool. Le site de Mindouli présente en plus l'avantage d'être desservi par une gare du Chemin de fer Congo-Océan (CFCO) entre Brazzaville et Pointe-Noire, et par la future route RN1 construite par la Chine sur le même axe et inaugurée en 2016.

Le Fonds monétaire international (FMI) vient d'octroyer 448 millions de dollars de facilité de crédit sur trois ans au Congo. Brazzaville attend au total 1,3 milliard de dollars d'aide de tous ses bailleurs (FMI, Banque africaine de développement, Banque mondiale, France).

"Quand le FMI va injecter des fonds, les travaux vont reprendre et la consommation de ciment aussi", espère le directeur général de Diamond Cement. "Mais les prix ne vont pas augmenter". Son investissement a coûté au total 90 millions d'euros, dont 54 millions d'emprunts bancaires. Diamond Cement appartient pour 20% au géant indien Wacem. L'Etat congolais détient 15% du capital.

Avec l'AFP

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