Boom minier en Côte d’Ivoire : 11 permis d’exploration approuvés par le gouvernement

La Côte d’Ivoire a annoncé l’attribution de 11 permis d’exploration minière à des entreprises nationales et étrangères, couvrant l’or, le cobalt et le cuivre. Premier producteur mondial de cacao, le pays mise désormais sur son potentiel minier pour stimuler la croissance et diversifier son économie.

L’annonce a été faite mercredi par le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue du conseil des ministres. Selon lui, cette mesure s’inscrit dans la volonté de renforcer l’attractivité du pays auprès des investisseurs, dans un contexte régional marqué par l’instabilité politique et réglementaire au Mali, au Burkina Faso et au Niger.

Les permis, d’une durée de validité de quatre ans, concernent notamment des acteurs déjà présents dans le secteur, tels que Resolute Exploration Côte d’Ivoire, opérateur de la mine d’or de Doropo (nord), et Tieto Minéral, exploitant du site d’Abujar (ouest). Trois autres permis portent sur l’exploration du chrome, du manganèse, du nickel, du cobalt et du cuivre.

Le secteur aurifère ivoirien connaît une croissance rapide : la production d’or est passée de 10 tonnes en 2012 à 58 tonnes en 2024, et devrait atteindre 62 tonnes en 2025, selon le ministre des Mines, Mamadou Sangafowa Coulibaly. À moyen terme, le gouvernement vise 100 tonnes d’or par an d’ici 2030, grâce notamment à de nouveaux projets comme Lafigué, exploité par Endeavour Mining.

Selon le Groupement professionnel des miniers de Côte d’Ivoire (GPMCI), le secteur minier contribue désormais à 4 % du PIB, contre 1,5 % il y a dix ans, et attire des investissements estimés à plusieurs milliards de dollars. Des groupes internationaux tels que Barrick Gold, Perseus Mining, Roxgold et Fortuna Mining y sont déjà implantés. Amadou Coulibaly a enfin rappelé que ces nouveaux permis visent à valoriser le potentiel minéral encore sous-exploité du pays et à diversifier l’économie nationale, aujourd’hui largement dépendante du cacao.