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ARRESTATION

Éthiopie : 47 arrestations après le meurtre d'un dirigeant du parti du premier ministre

Les forces de sécurité éthiopiennes ont annoncé ce dimanche 30 avril avoir arrêté 47 suspects après le meurtre d'un dirigeant du parti au pouvoir du premier ministre Abiy Ahmed, qu'ils accusent de comploter pour renverser le régime.

Crédit Photo: Road Milla.
Crédit Photo: Road Milla.

Abiy Ahmed, Premier ministre d'Éthiopie

Girma Yeshitila, chef du Parti de la Prospérité en Amhara, région du nord du pays récemment en proie à des troubles, a été tué avec quatre autres personnes lors d'une attaque jeudi.

Les suspects en possessions d'armes et de bombes

Les 47 personnes arrêtées sont soupçonnées de terrorisme et ont été trouvées en possession d'armes, de bombes et d'équipements de communication par satellite, ont affirmé les forces de sécurité dans un communiqué publié par le radiodiffuseur public EBC. «Les suspects ont travaillé ensemble localement et dans des pays étrangers dans le but de prendre le contrôle du gouvernement régional afin de renverser le gouvernement fédéral en assassinant les hauts responsables de l'Amhara», affirment les forces de sécurité dans leur communiqué. Le meurtre de Girma Yeshitila a été perpétré par ces «forces extrémistes», ajoute le communiqué, sans préciser la date des arrestations.

«Forces irrégulières»

Membre du comité exécutif du Parti de la Prospérité, qui compte 45 membres, Girma Yeshitila était fréquemment pris pour cible sur les réseaux sociaux par les nationalistes amhara, qui le qualifiaient de «traître» en raison de sa proximité avec Abiy Ahmed. Selon le gouvernement régional de l'Amhara, «des forces irrégulières» ont attaqué jeudi les véhicules transportant Girma Yeshitila, ses gardes du corps et des membres de sa famille, alors qu'il se dirigeait vers Debre Birhan, importante ville de la région, située à une centaine de km au nord-est d'Addis Abeba.

En avril, l'Amhara a été le théâtre de plusieurs jours de troubles armés déclenchés par la volonté du gouvernement fédéral de démanteler les «forces spéciales» de la région, des unités paramilitaires illégales mises en place par les autorités d'Amhara, comme par celles de plusieurs autres régions d'Ethiopie depuis une quinzaine d'années. La colère est d'autant plus grande dans une partie de la population amhara que les «forces spéciales» amhara et les Fano, des milices locales «d'autodéfense», ont apporté une aide cruciale à l'armée fédérale dans le conflit qui l'a opposée à partir de novembre 2020, aux autorités du Tigré, entrées en rébellion contre Addis Abeba.

Malgré l'accord de paix signé en novembre à Pretoria, «forces spéciales» amhara et Fano contrôlent toujours la partie occidentale du Tigré, qu'ils disputent aux Tigréens.

LSI AFRICA avec AFP.

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