EXPULSIONS IMMINENTES
Géolocalisation X : la France va activer l’arsenal juridique contre les propagandistes étrangers
La nouvelle géolocalisation de X a mis au jour une réalité embarrassante : nombre d’influenceurs pro-AES, se présentant comme des « patriotes africains », diffusent depuis la France ou d’autres pays occidentaux des campagnes de désinformation visant à déstabiliser des États africains. Selon nos informations, les autorités français devraient désormais activer la case des sanctions ciblées contre ces ressortissants étrangers, en s’appuyant sur le cadre juridique français et européen sur l’ingérence numérique.
- Sécurité

Crédit Photo : DT
Depuis l’activation de la nouvelle fonctionnalité de géolocalisation du réseau X, le paysage des opérations d’influence liées au Sahel a basculé. En affichant désormais le pays où se trouve chaque utilisateur, la plateforme d’Elon Musk a mis en lumière ce que de nombreux analystes soupçonnaient depuis longtemps : une partie importante des comptes se présentant comme des “patriotes africains”, défenseurs des juntes du Sahel ou relais de la propagande pro-russe, publient en réalité leurs contenus depuis la France, la Belgique, les États-Unis ou le Canada.
Selon nos informations, les autorités françaises prennent désormais cette question très au sérieux. Les services compétents rappellent qu’un étranger installé sur le territoire peut être expulsé si son comportement constitue « une menace grave pour l’ordre public », conformément à l’article L631-1 du CESEDA, et que ce critère inclut les activités d’ingérence numérique, de manipulation de l’opinion ou de déstabilisation politique. Plusieurs sources sécuritaires confirment que des profils identifiés comme relais de désinformation pro-junte ou pro-Kremlin pourraient faire l’objet de procédures administratives allant du retrait de titre de séjour à l’interdiction du territoire.
La transparence imposée par X a provoqué une onde de choc dans ces réseaux. Depuis 48 heures, des centaines de comptes ont changé précipitamment leur localisation, remplaçant « France », « Belgique » ou « États-Unis » par une mention générique comme « Africa », quand d’autres tentent de masquer leur présence via VPN ou suppriment leurs comptes. Ce mouvement précipité confirme l’inquiétude d’influenceurs dont certains appelaient quotidiennement à « libérer l’Afrique » tout en vivant eux-mêmes "confortablement" en Occident.
Du côté européen, la ligne est tout aussi claire. Le Digital Services Act (DSA) permet déjà d’identifier et de sanctionner les opérations de manipulation coordonnées, tandis que le mécanisme européen de réponse aux menaces hybrides autorise les États membres à expulser un ressortissant étranger si ses actions portent atteinte à la sécurité intérieure ou aux relations internationales. En clair, un étranger qui mène depuis l’Europe une campagne numérique hostile au profit d’une junte ou d’un État tiers peut être traité juridiquement comme un agent d’ingérence.
Depuis samedi 22 novembre la presse internationale a montré que d’importants comptes militaires — russes, israéliens, iraniens ou afghans — sont gérés depuis l’Inde, e qui témoigne l’ampleur de la désinformation mondiale. Le cas africain se distingue toutefois par un phénomène nouveau : des influenceurs pro-AES qui, après avoir construit leur notoriété sur des discours anti-Occident, se retrouvent soudain exposés comme vivant précisément dans les pays qu’ils accusent.
Pour les autorités françaises, la géolocalisation obligatoire de X constitue désormais un outil de repérage précieux. Elle permet d’établir la provenance réelle de contenus qui appellent parfois à renverser des gouvernements africains, à “chasser la France du Sahel” ou à soutenir militairement des juntes engagées dans des violations massives des droits humains. Un haut responsable de la sécurité intérieure résume la situation : « La liberté d’expression ne couvre pas les opérations d’ingérence. Plusieurs profils sont aujourd’hui dans le viseur. La panique a changé de camp. »
À l’heure où la manipulation numérique est devenue un instrument stratégique pour les régimes autoritaires et leurs relais, Paris et Bruxelles semblent décidées à franchir un nouveau cap. Avec la géolocalisation de X, les propagandistes qui agissaient dans l’ombre découvrent qu’ils ne sont plus invisibles. Et pour beaucoup, les conséquences pourraient désormais être très concrètes.
LSI AFRICA
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