DESTITUTION
Ghana : la présidente de la Cour suprême destituée
À Accra, le chef de l’État ghanéen John Dramani Mahama a pris une décision radicale lundi : la magistrate Gertrude Araba Esaaba Sackey Torkornoo n’est plus présidente de la Cour suprême. Ce limogeage intervient à la suite d’un rapport de commission d’enquête remis quelques heures plus tôt au palais présidentiel.
- Politique

Crédit Photo : aucun droit.
Gertrude Araba Esaaba Sackey Torkornoo
L’affaire avait commencé par trois pétitions mettant en cause la plus haute responsable du pouvoir judiciaire. Un comité spécial, dirigé par le juge Gabriel Pwamang, a conduit les travaux à huis clos, conformément aux règles constitutionnelles. Selon la présidence, le rapport remis lundi matin détaille des mois d’investigations et d’auditions, dont la première pétition de l’homme d’affaires Daniel Ofori. Treize témoins ont été entendus, tandis que Mme Torkornoo, venue se défendre, a convoqué douze témoins et mobilisé quatre avocats. Les débats ont généré près de 10 000 pages de documents.
Le comité a conclu que la présidente de la Cour suprême devait être relevée de ses fonctions, une recommandation suivie par John Mahama dans l’après-midi, sur la base de l’article 146(9) de la Constitution. Deux autres pétitions restent encore à l’examen. L’une d’elles a été reportée à la demande des parties, tandis que la troisième n’a pas encore donné lieu à un rapport final. Cette révocation constitue une première dans l’histoire institutionnelle récente du Ghana.
LSI AFRICA
Commentaires
Vous souhaitez pouvoir ajouter un commentaire à l'article Ghana : la présidente de la Cour suprême destituée , ou faire profiter de votre expérience avec les internautes, ajoutez votre commentaire il sera mis en ligne après validation par notre équipe
Votre commentaire a bien été prise en compte, notre équipe vous envoi un mail de confirmation une fois mis en ligne.
Votre commentaire est en attente de modération. Voir votre commentaire