PUTSCH À BISSAU
Guinée-Bissau : tirs près du palais, Embaló arrêté
Des tirs ont éclaté mercredi près du palais présidentiel de Guinée-Bissau, poussant les passants à se disperser dans un climat de forte tension. Le pays, qui attend toujours les résultats provisoires de la présidentielle et des législatives organisées dimanche, voit déjà les deux principaux camps — celui du président sortant Umaro Sissoco Embalo et celui de l’opposant Fernando Dias de Costa — revendiquer la victoire.
- Politique

Crédit Photo : Droit tiers.
Des détonations ont été entendues mercredi aux abords du palais présidentiel de Guinée-Bissau, provoquant la fuite de nombreux passants, ont rapporté des journalistes présents sur les lieux. L’épisode survient alors que le pays attend les résultats provisoires de l’élection présidentielle et législative organisée dimanche, dans un climat de forte polarisation.
La veille, le camp du président sortant Umaro Sissoco Embaló et celui de son rival Fernando Dias de Costa avaient chacun revendiqué la victoire. Les chiffres officiels ne doivent être publiés que jeudi dans un pays où l’histoire politique reste marquée par une succession de crises institutionnelles, de coups d’État et de tentatives de putsch.
Umaro Sissoco Embaló a indiqué à Jeune Afrique avoir été arrêté mercredi vers la mi-journée alors qu’il travaillait dans son bureau au palais présidentiel. Le chef de l’État sortant assurait depuis dimanche disposer de données internes lui attribuant environ 65 % des suffrages. Selon ses déclarations, le chef d’état-major général des armées, le général Biague Na Ntan, son adjoint Mamadou Touré et le ministre de l’Intérieur Botché Candé ont également été interpellés.
D’après des informations exclusives de LSI Africa, Umaro Sissoco Embaló avait, ces dernières 48 heures, personnellement contacté plusieurs chefs d’État ouest-africains pour les rassurer sur ce qu’il présentait comme une victoire « écrasante ». Il affirmait, sur la base de chiffres qu’il disait détenir, avoir franchi largement la barre des 65 % et estimait que la validation officielle des résultats ne serait qu’une formalité. Malgré cette communication assurant que « tout était sous contrôle », la situation restait particulièrement confuse mercredi soir à Bissau.
LSI AFRICA
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