Guinée-Bissau : Embaló s’accroche au pouvoir malgré la fin de son mandat

Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, a confirmé qu’il resterait en poste jusqu’aux prochaines élections prévues le 23 novembre 2025. L’annonce alimente les critiques de l’opposition, qui affirme que son mandat, entamé en février 2020, aurait dû expirer plus tôt dans l’année, conformément aux dispositions constitutionnelles.

En mars dernier, le chef de l’État a officialisé sa candidature à un second mandat, se disant déterminé à l’emporter dès le premier tour. Les candidats potentiels, y compris Embaló, disposent jusqu’au 25 septembre pour déposer leurs dossiers. Les élections législatives, initialement prévues en novembre 2024, ont quant à elles été repoussées d’un an pour des motifs « logistiques et financiers », selon le gouvernement.

La tension politique est renforcée par une récente décision des autorités de suspendre, sans justification officielle, trois médias publics portugais : RTP Africa, RDP et l’agence Lusa. Leurs correspondants ont été sommés de quitter le pays au plus tard le 19 août. Cette mesure a suscité de vives réactions, notamment de la part de Reporters sans frontières (RSF), qui y voit « une violation du pluralisme et du droit à l’information, à trois mois de l’élection présidentielle ». L’organisation appelle Bissau à revenir sur sa décision.