Ladislas Agbesi invité à Saint-Petersburg pour le Sommet Russie - Afrique

Invité par les autorités russes, Ladislas Agbesi, ancien candidat à la présidentielle béninoise en 2016, veut porter la voix des opérateurs économiques du continent à ce forum. Selon la présidence russe, « 49 pays africains » ont confirmé leur participation à la deuxième édition de ce sommet Russie-Afrique, après une première en octobre 2019 à Sotchi, sur la mer Noire. "Plus de 50 séances et tables rondes" sont ainsi prévues en fin de semaine, peut-on lire dans le communiqué, notamment sur des thématiques allant de la coopération économique à l'alimentation, en passant par l'énergie, la sécurité, mais aussi l'éducation et la santé.

Connu pour ses prises de position sur les crises libyenne, ivoirienne et soudanaise, le président du Panafrican Business Forum, Ladislas Agbesi, veut éviter la politique de la chaise vide : « notre génération n’a pas le droit de rester en retrait. Nous devons être à toutes les tables de négociation, à tous les grands rendez-vous qui pourraient apporter un plus à notre continent. La politique de la  chaise vide ne peut développer aucun pays », nous a t’il confié. 

Le président Vladimir Poutine doit, lui, prendre la parole lors de la session plénière. Selon son conseiller diplomatique, Iouri Ouchakov, cité par les agences de presse russes, il "fera un long discours" dans lequel il évoquera les relations russo-africaines et "la formation d'un nouvel ordre mondial". "Une déclaration finale" qui "fixera des approches coordonnées pour le développement de la coopération russo-africaine" sera "adoptée" à la fin du sommet, a également ajouté le Kremlin. 

Parmi les panélistes, Ladislas Agbesi, veut « insister sur la nécessité pour les autorités russes d’investir dans la jeunesse africaine et non uniquement dans les armements ». «La propagande ne peut rien nous apporter. Je suis un partisan du pragmatisme. De nombreux pays africains sont devenus indépendants en 1960. Durant plus de 60 années, nous n’avons pas su avoir une posture de décideurs. Cela doit fondamentalement changé. Ce changement  passera pas des accords économiques et un partenariat gagnant-gagnant. Que pouvons-nous vendre à la Russie ? Que peut nous apporter la Russie? C’est dans ces deux sens que nous devons voir désormais les choses », a-t-il martelé. 

Moscou a déjà affirmé comprendre ces interrogations et tentera lors de ce sommet de rassurer ses partenaires africains, au moment où le Kremlin souhaite attirer ces pays dans son camp, s’affichant en rempart contre l'« impérialisme » et le « néocolonialisme » occidental.