Publicité

CRISE

Mali: nouveaux appels des jeunes à la démission de IBK et à la reprise des manifestations

Les jeunes du mouvement qui mène la contestation contre le pouvoir au Mali ont réitéré dimanche à Bamako leur appel à la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta et à la reprise des manifestations après le 3 août, à quelques heures d'un sommet régional sur la crise politique dans ce pays.

Crédit Photo : MICHELE CATTANI
Crédit Photo : MICHELE CATTANI

Manifestation à Bamako, le 11 juillet 2020 au Mali.

Cet appel a été lancé samedi lors d'une Assemblée générale (AG) des jeunes du Mouvement de contestation dit M5, une coalition hétéroclite de chefs religieux et politiques et de membres de la société civile.  Un millier de personnes y ont participé en présence de responsables du comité stratégique du M5. Les jeunes sont les fers de lance des mobilisations menées depuis juin contre le président Keïta, élu en 2013 puis réélu en 2018 pour cinq ans. 

Le M5, qui l'accuse d'avoir failli à sa mission, a plusieurs fois demandé son départ du pouvoir, alors que le pays est en proie à des violences jihadistes et intercommunautaires. Un sommet extraordinaire des chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) est prévu lundi par visioconférence, après une médiation infructueuse de cette organisation jeudi à Bamako dans la crise politique qui secoue le Mali.

"Nous avons décidé du maintien du mot d'ordre du M5, c'est-à-dire la démission du président IBK", surnom du chef de l'Etat malien, a déclaré samedi à l'AFP Ousmane Mamadou Traoré, un responsable des jeunes du M5, rendant compte de l'AG."Après la trêve, nos actions vont reprendre de façon harmonieuse et sans violence", a dit à l'AFP Abdourahmane Diallo, un autre responsable des jeunes. "Nous avons décidé aussi de reprendre la désobéissance civile le 3 août", a affirmé à l'AFP leur camarade Mariama Keïta. 

Le mouvement de contestation au Mali a annoncé le 21 juillet une "trêve" jusqu'après la grande fête musulmane de l'Aid al-Adha prévue le 31 juillet, après plusieurs manifestations. Le 10 juillet, la troisième grande manifestation contre le pouvoir avait dégénéré en trois jours de troubles meurtriers à Bamako, les pires dans la capitale depuis 2012, qui ont fait 11 morts selon le Premier ministre Boubou Cissé. Une division de la Mission de l'ONU dans le pays (Minusma) parle de 14 manifestants tués. Le M5 évoque 23 morts.

La Cédéao a notamment proposé le 19 juillet la formation d'un gouvernement d'union nationale et d'une nouvelle Cour constitutionnelle sur une "base consensuelle", chargée de résoudre le litige autour des résultats des législatives de mars-avril. Au climat d'exaspération, nourri depuis des années par l'instabilité sécuritaire dans le centre et le nord du pays, le marasme économique ou une corruption jugée endémique, est venue s'ajouter l'invalidation par la Cour constitutionnelle d'une trentaine de résultats des élections législatives de mars-avril.

LSI AFRICA avec l'AFP

Commentaires

Vous souhaitez pouvoir ajouter un commentaire à l'article Mali: nouveaux appels des jeunes à la démission de IBK et à la reprise des manifestations, ou faire profiter de votre expérience avec les internautes, ajoutez votre commentaire il sera mis en ligne après validation par notre équipe

Indiquer votre commentaire
Indiquer votre nom
Indiquer votre prénom
Indiquer votre adresse email (utilisateur@domaine.com)

*Champs obligatoire
Conformément à la loi informatique, aux fichiers et aux libertés n°78-17 du 6 janvier 1978, vous disposez d'un droit d'accès et de rectification relatif à toutes informations vous concernant sur simple demande à notre adresse.

Votre commentaire a bien été prise en compte, notre équipe vous envoi un mail de confirmation une fois mis en ligne.

Votre commentaire est en attente de modération. Voir votre commentaire

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour vous proposer des contenus et services adaptés à vos centres d'intérêts.