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Blocus du JNIM : la mine d’or de Sadiola à court de carburant, l’armée retient les convois

Au Mali, la mine d’or de Sadiola, exploitée par la société Allied Gold, fait face à une grave pénurie de carburant. L’armée a immobilisé près de 70 camions-citernes destinés au site, alors qu’un blocus imposé par les groupes armés affiliés à al-Qaïda perturbe les importations de diesel et d’essence dans tout le pays.

Crédit Photo : DT
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Image d’illustration.

L’armée malienne retient environ 70 camions de carburant destinés à la mine d’or de Sadiola, exploitée par la société Allied Gold, alors que des groupes armés liés à al-Qaïda ont instauré un blocus sur les importations de carburant dans le pays, ont indiqué deux sources proches du dossier. Les réserves de carburant s’amenuisent sur ce site minier isolé, situé à environ 650 kilomètres de Bamako, selon ces mêmes sources.

Le gouvernement militaire, issu des coups d’État de 2020 et 2021, fait face à une pression grandissante de la part de groupes armés cherchant à couper les voies d’approvisionnement et à isoler les localités stratégiques du Sahel. « Nous demandons à tous les commerçants qui importent du diesel et de l’essence au Mali, que ce soit depuis la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Sénégal ou la Mauritanie, de cesser jusqu’à nouvel ordre », a déclaré un porte-parole du Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM) dans une vidéo diffusée début septembre. « Pourquoi ? Parce que ces bandits au pouvoir persécutent la population, ferment les stations-service et coupent l’approvisionnement en carburant des villageois sous prétexte qu’ils alimentent les jihadistes », a-t-il ajouté.

Ces dernières semaines, plusieurs camions-citernes destinés à Sadiola ont été retenus par l’armée dans la ville frontalière de Diboli, tandis que d’autres sont bloqués à Kayes, à environ 75 kilomètres au nord du site, en attente d’une escorte militaire, selon les deux sources. Trois camions-citernes ont toutefois pu atteindre la mine cette semaine sous escorte, a précisé l’une d’elles. Mais les entreprises opérant dans la région doivent souvent patienter des semaines, voire des mois, avant de bénéficier d’une protection militaire, faute de moyens disponibles.

Le mois dernier, au moins 40 camions-citernes ont été détruits lors d’une attaque d’insurgés contre un convoi de plus de 100 véhicules escortés par l’armée en direction de Bamako. En mai, un autre convoi transportant du matériel minier vers Sadiola avait été pris pour cible, illustrant la dégradation continue de la sécurité autour des infrastructures stratégiques du pays.

LSI AFRICA avec Reuters

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