Niger : deux réacteurs nucléaires prévus en partenariat avec la Russie

Le Niger ambitionne de construire deux réacteurs nucléaires de 2 000 mégawatts chacun en collaboration avec la société nucléaire d'État russe Rosatom, a annoncé jeudi Ousmane Abarchi, ministre des Mines du pays. M. Abarchi a également indiqué que le Niger proposait de coopérer avec la Russie pour le développement des réserves d'uranium du pays d'Afrique de l'Ouest. « S'il vous plaît, développons ensemble nos gisements d'uranium », a-t-il déclaré lors d'un forum nucléaire à Moscou, s'exprimant par l'intermédiaire d'un traducteur.

Le directeur général de Rosatom, Alexeï Likhachev, a qualifié ces propositions d'« extrêmement intéressantes ». Le Niger fait partie d'un groupe de pays africains avec lesquels la Russie entretient des liens étroits, notamment dans le domaine de la sécurité. Selon l'Association nucléaire mondiale, le Niger était le huitième producteur mondial d'uranium extrait en 2024.

M. Abarchi a précisé que les centrales nucléaires envisagées seraient développées sous la supervision de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'organisme de surveillance nucléaire des Nations Unies. « Oui, nous avons de grandes ambitions, mais cela est très important pour nous. C'est très important pour l'ensemble du continent africain », a-t-il souligné.

L'Afrique du Sud est actuellement le seul pays du continent à disposer d'une centrale nucléaire opérationnelle, mais des réacteurs sont en construction en Égypte. Plusieurs autres pays ont également soumis des propositions pour la construction de centrales nucléaires, notamment le Ghana, l'Algérie, l'Éthiopie, le Kenya, le Maroc, le Nigeria, le Rwanda et le Soudan.