Publicité

TERRORISME

Dégradation de la situation sécuritaire au Niger, 28 militaires tués

Trois semaines après le coup d'Etat militaire au Nigel, la situation sécuritaire dans le pays s’est considérablement détériorée. Les putschistes ont retiré les militaires des lignes de front pour pouvoir assurer leur sécurité à Niamey. Pendant ce temps, Boko Haram jubile. 

Crédit Photo: DT.
Crédit Photo: DT.

« Cela fait suite à la dégradation continue de la situation sécuritaire, la mauvaise gouvernance économique et sociale », avait avancé le colonel major Amadou Abdramane au nom du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le 27 juillet, pour justifier le putsh. Mais contrairement à ces déclarations, les chiffres sur la situation sécuritaire du pays avant le 26 juillet sont sans équivoque. Selon le bulletin publié le 10 juillet par le centre national de coordination du mécanisme d'alerte precoce et de réponse aux risques sécuritaires (CNAP), il y a eu «une baisse du nombre des victimes civiles des actes terroristes au Niger de 60% en 2022 et 69% en 2023 par rapport au 1er septembre 2021». Selon les données des premiers semestres 2021, 2022 et 2023, on remarque que «les populations civiles sont de plus en plus épargnées par les exécutions de masse commises en 2021 par les groupes terroristes affiliés à l'Etat Islamiques au Grand Sahara (EIGS) ou au Groupe de Soutien à l'Islam et aux Musulmans (GSIM) », indique le rapport du CNAP. 

Depuis le putsch, 28 militaires tués en 20 jours ! 

Dans l’ouest du Niger, précisément dans la région de Tillabéri, six attaques terroristes ont eu lieu à ce jour depuis le coup d'État du 26 juillet, avec 28 militaires tués. Ces attaques ont touché les localités de Goulbal, Wabila, Hondobon, Katanga, Samira, et Sanam. Jamais le Niger n’avait connu autant d’attaques terroristes en si peu de temps depuis l’élection de Mohammed Bazoum.  A l’Est du pays, précisément dans la région de Diffa, Boko Haram a reçu une bouffée d'oxygène depuis le putsch du 26 juillet. Face à l’absence des militaires partis des lignes de front pour protéger le régime putschiste, les combattants de la secte islamique Boko Haram ont lancé une vaste opération de réclamation de rançons dans plusieurs villages. Selon nos informations, ils ont reçu 8 millions FCFA à Turban, 4 millions à Morey, 6 millions à Madouri, 5 millions à Kargamdi. A Gagamari, les terroristes de Boko Haram ont réclamé 50 millions de FCFA, et le conseil municipal a proposé de payer 6 millions. Offre rejetée par les djihadistes, qui ont également dit NON aux 5 millions CFA proposés par les populations de Chetimari. 

Depuis le début de la crise au Niger, plusieurs véhicules, armements et munitions ont également été détruits ou emportés par les terroristes. Cette dégradation sécurités inquiète de plus en plus les chancelleries occidentales, qui craignent une résurgence des attaques. 

LSI AFRICA

Commentaires

Vous souhaitez pouvoir ajouter un commentaire à l'article Dégradation de la situation sécuritaire au Niger, 28 militaires tués, ou faire profiter de votre expérience avec les internautes, ajoutez votre commentaire il sera mis en ligne après validation par notre équipe

Indiquer votre commentaire
Indiquer votre nom
Indiquer votre prénom
Indiquer votre adresse email (utilisateur@domaine.com)

*Champs obligatoire
Conformément à la loi informatique, aux fichiers et aux libertés n°78-17 du 6 janvier 1978, vous disposez d'un droit d'accès et de rectification relatif à toutes informations vous concernant sur simple demande à notre adresse.

Votre commentaire a bien été prise en compte, notre équipe vous envoi un mail de confirmation une fois mis en ligne.

Votre commentaire est en attente de modération. Voir votre commentaire

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour vous proposer des contenus et services adaptés à vos centres d'intérêts.