Nigeria : l’opposition demande à la Cour suprême d'annuler la victoire de Bola Tinubu

Aucune contestation juridique des résultats d'une élection présidentielle n'a abouti au Nigeria, qui est revenu à la démocratie en 1999 après trois décennies de régime militaire presque ininterrompu et qui a un passé d'irrégularités électorales. Par le passé, les élections ont été caractérisées par des vols d'urnes, des accusations d'avoir permis à des électeurs non inscrits de voter et des résultats complètement inventés. Atiku Abubakar, du Parti démocratique populaire, et Peter Obi, du Parti travailliste, arrivés respectivement en deuxième et troisième position, ont porté leur combat électoral devant la plus haute juridiction, qui a reporté sa décision à une date qui n'a pas encore été annoncée.

Le 6 septembre, le tribunal présidentiel a rejeté les requêtes d'Atiku et d'Obi visant à annuler les résultats de l'élection en raison d'irrégularités présumées.
Les avocats d'Atiku et d'Obi ont déclaré à la Cour que le tribunal avait commis une erreur en déclarant qu'il n'était pas obligatoire pour la commission électorale de transmettre électroniquement les résultats des bureaux de vote, alors qu'elle avait promis de le faire. Ils ont également fait valoir que M. Tinubu n'avait pas obtenu 25 % des voix dans la capitale fédérale, Abuja, ce qui signifiait qu'il n'avait pas atteint le seuil légal pour être déclaré vainqueur.

Selon la loi électorale nigériane, un candidat à la présidence est considéré comme vainqueur s'il obtient au moins un quart des suffrages exprimés dans au moins deux tiers des 36 États et à Abuja.