Réforme au Nigeria : la production de passeports portée à 5 000 par jour

Pour la première fois depuis l’indépendance, le Nigéria a mis en place un système de production centralisé des passeports. Présentée par le ministre de l’Intérieur, Olubunmi Tunji-Ojo, cette innovation vise à réduire les délais et à renforcer l’intégrité des documents de voyage. « Le projet est prêt à 100 %. Le Nigéria peut désormais être plus productif et plus efficace », a-t-il affirmé lors d’une inspection au siège du NIS à Abuja.

Des chiffres qui marquent un tournant

Jusqu’ici, les anciennes machines permettaient de produire seulement 250 à 300 passeports par jour, un volume largement insuffisant pour un pays de plus de 200 millions d’habitants. Désormais, la nouvelle infrastructure peut fabriquer 4 000 à 5 000 passeports par jour, permettant de répondre à la demande quotidienne en à peine quatre à cinq heures de fonctionnement. Outre la rapidité, la centralisation doit garantir une meilleure uniformité des documents et limiter les risques de fraude. Cette modernisation, conforme aux standards internationaux, s’aligne sur le programme de réformes du président Bola Tinubu. L’objectif selon les autorités est clair : rétablir la confiance des citoyens dans les services publics et améliorer l’image des documents de voyage nigérians à l’échelle mondiale.

Une promesse de rupture

Le ministre a rappelé que la promesse initiale était une délivrance en deux semaines. Désormais, l’ambition est plus audacieuse : tenir ce délai en seulement sept jours. « L’automatisation et l’optimisation sont essentielles pour tenir cette promesse faite aux Nigérians », a-t-il insisté. Au-delà de l’innovation administrative, cette réforme pourrait avoir un impact direct sur la mobilité des Nigérians, notamment les étudiants, les entrepreneurs et les travailleurs expatriés, souvent confrontés à de longues attentes. Elle marque aussi une volonté du gouvernement de Bola Tinubu de moderniser ses services publics pour soutenir l’économie et améliorer la confiance des citoyens.