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JUSTICE

RDC : la justice condamne Vital Kamerhe à 20 ans de travaux forcés

Le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe, siégeant en audience publique à la prison centrale de Makala, a condamné samedi à un minimum de 20 ans de prison Vital Kamerhe, allié du président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi.

Crédit Photo : AFP
Crédit Photo : AFP

Vital Kamerhe.

M. Kamerhe, 55 ans, a été jugé coupable de détournement de fonds dans un procès très médiatisé qui a quasiment hypnotisé ce vaste pays d’Afrique centrale. Il a également été jugé coupable de plusieurs autres infractions pénales dont les sentences, si elles sont cumulées, pourraient atteindre 45 ans d'emprisonnement. Il a aussi été condamné aux travaux forcés et frappé d'une interdiction d'exercer des fonctions publiques pendant 10 ans.  Avant même la fin des plaidoiries, ses avocats avaient indiqué qu'ils feraient appel du verdict car, selon l’accusé, la messe était dite.

Originaire de la région du Sud-Kivu, M. Kamerhe est un ancien président de l'Assemblée nationale de la RDC. En 2018, il avait l'intention de se présenter aux élections présidentielles sous la bannière de l'Union nationale congolaise, mais il s'est retiré pour apporter son soutien à Félix Tshisekedi de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), qui a remporté le scrutin. Jusqu'à son arrestation en avril, il était le directeur de cabinet du président Tshisekedi.

Le procès découle du détournement de plus de 50 millions de dollars qui étaient destinés aux logements sociaux dans le cadre de l'ambitieux programme dit des 100 jours du nouveau président. M. Kamerhe, qui supervisait ces projets, a été décrit tout au long du procès comme le cerveau d'un plan élaboré de fraude contre l'État congolais.

Le procès a pris un tournant sombre en mai, lorsque le juge Raphaël Yanyi, qui présidait le procès, a été retrouvé mort. Une autopsie a révélé qu'il était décédé d'un traumatisme crânien. Les autorités ont conclu qu’il s’agit d’un meurtre et une enquête a été ouverte. Les observateurs du procès ont également été surpris lorsque la Cour constitutionnelle a cherché à récupérer le dossier 24 heures avant le verdict. Le tribunal de grande instance n’a pas obtempéré. En plus de M. Kamerhe, deux autres personnes ont été condamnées pour, entre autres, blanchiment d'argent et complicité de détournement de deniers publics.

Avec l'AFP

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