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TENSIONS

RDC: répression d'une manifestation anti-ONU à Goma, au moins 48 civils tués

Au moins 48 civils et un policier ont été tués mercredi 30 août à Goma dans une opération militaire destinée à empêcher une manifestation contre l'ONU en République démocratique du Congo, selon un nouveau bilan du jeudi 31 août de sources locales et d'après un rapport de l'armée, consulté par l'AFP. Dans ce document interne des Forces armées congolaises (FARDC) consulté par l'AFP et authentifié par des sources militaires et du renseignement, le bilan de l'opération de mercredi s'élève à «48 morts» et «75 blessés» côté manifestants, ainsi qu'un policier tué.

Crédit Photo: PRDC
Crédit Photo: PRDC

Félix Tshisekedi, président de la RDC.

Le document précise que «quelques armes blanches (ont été) saisies» et que 168 personnes ont été arrêtées «parmi (lesquelles) le gourou» Efraimu Bisimwa, de la secte «Foi naturelle judaïque et messianique vers les nations», organisateur de la manifestation. Le bilan officiel précédent, donné mercredi 30 août par le porte-parole de l'armée à Goma le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, s'établissait à six manifestants tués et un policier «lapidé à mort».

Cadavres trainés au sol

Dans deux vidéos filmées dans un quartier de Goma et largement partagées sur les réseaux sociaux, on aperçoit des militaires portant la tenue d'une unité d'élite jeter une dizaine de corps sans vie à l'arrière d'un véhicule militaire. Certains cadavres sont trainés au sol et recouverts de sang. «Le nombre des victimes du carnage mené par l'armée contre des civils non armés demandant le départ de la Monusco (mission de l'ONU en RDC) hier (mardi) à Goma avoisine la cinquantaine», a déclaré la Lutte pour le changement (Lucha), un mouvement pro-démocratie né à Goma et très actif en RDC.

«D'autres corps sont notamment cachés à l'hôpital militaire du camp Katindo», situé dans le centre de la ville, a ajouté le mouvement Lucha sur X (ex-Twitter). Un des cadres du mouvement Lucha, Bienvenu Matumo, a dans une vidéo envoyée à l'AFP dénoncé ce «carnage» de «plus de 50 civils». Un autre activiste pro-démocratie, Jack Sinzahera, accuse les FARDC d'avoir mené «un assaut sur la radio» de la secte où ils ont «tué l'animatrice et ses cinq invités», puis «sont allés à l'église où ils ont fusillé 56 personnes.» Les deux activistes ont exigé des enquêtes indépendantes sur ces tueries.

LSI AFRICA avec AFP.

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