EXCLUSIF : des officiers du Mali, Niger et Burkina incitent au putsch au Sénégal

Depuis l'annonce le 3 février du report de la présidentielle par le Président Macky Sall, trois personnes ont été tuées lors de manifestations interdites. L'annulation de l'élection, à seulement trois semaines de l'échéance, a entraîné l'une des plus graves crises de l'histoire du Sénégal indépendant, provoquant l'inquiétude internationale et de certains milieux économiques du pays, mais pas que. En effet, la vague de coups d'état qui sévit en Afrique de l'Ouest inquiète. Ces derniers jours, selon nos informations, plusieurs officiers subalternes ont été approchés par leurs collègues des pays membres de l'AES, (le Mali, le Burkina, et le Niger), les incitant à «prendre leurs responsabilités». Ces officiers ont pu côtoyer leurs collègues du Niger, du Mali, et du Burkina Faso, lors de missions de Paix ou des formations militaires diverses. Des messages vocaux et écrits auraient été interceptés par les services de renseignements sénégalais et feraient l'objet d'une enquête minutieuse de l'état-major  qui prend cette affaire très au sérieux. 

Selon une source gouvernementale qui requiert l’anonymat, des éléments en notre possession indiquent que plusieurs capitaines ont été approchés dans le but de les inciter à fomenter un complot visant à renverser le gouvernement ou à perturber l'ordre établi.  «L'idée que des membres des forces armées, dont la mission première est de protéger et de servir le pays, pourraient être impliqués dans un acte aussi grave est profondément troublante. Cela remet en question les principes fondamentaux de l'intégrité et de la dévotion à la Nation qui sont censés guider ceux qui portent l'uniforme. Nous avons une armée républicaine et, heureusement que les officiers approchés en sont parfaitement conscients », nous a confié un visiteur nocturne du Président Macky Sall. Selon nos informations, les autorités militaires sénégalaises, appuyées par leurs collègues de la sous-région ouest africaine, ont lancé une enquête approfondie pour déterminer les éventuels instigateurs et déstabilisateurs nichés dans les pays de l’AES. 

Depuis plusieurs années, des mesures strictes ont été prises pour prévenir toute tentative de déstabilisation ou de trahison au sein de l'armée sénégalaise. Les services secrets du pays travaillent régulièrement sur des mécontentements, la radicalisation et la désinformation qui peuvent jouer un rôle dans la vulnérabilité de certains membres des forces armées. «Au Sénégal, les hommes et les femmes qui servent dans les forces armées sont dévoués à leur devoir et à la défense de leur pays», nous a répondu un cadre du ministère sénégalais de La Défense.