Simone Gbagbo défend la paix : « pas d’accès au pouvoir par les armes »

En campagne pour la présidentielle du 25 octobre, la présidente du Mouvement des Générations Capables (MGC), Simone Ehivet Gbagbo, a lancé, mardi à Guibéroua, un vibrant appel à la réconciliation et à la non-violence. L’ancienne Première dame a exhorté les Ivoiriens à tourner définitivement la page des armes et à bâtir une nation unie autour du pardon et de la justice sociale.

Un appel solennel à la paix et au vivre-ensemble

Devant une foule rassemblée sur la place publique de Guibéroua, Simone Gbagbo a invité les Ivoiriens à rejeter la violence comme instrument politique. « Plus jamais un fils de ce pays ne doit se sentir autorisé à lever une arme contre un autre », a-t-elle martelé, appelant à « signer le pacte de la paix et du vivre-ensemble ». L’ancienne Première dame a rappelé les drames vécus lors de la crise post-électorale de 2010-2011 et plaidé pour une réconciliation sincère, estimant que la stabilité du pays passe par la capacité à pardonner. « J’ai perdu mes biens, ma liberté et mon époux, mais j’ai choisi le pardon. À chacun de faire de même », a-t-elle confié, invitant aussi les responsables des violences à reconnaître leurs torts.

Trois axes pour refonder la Côte d’Ivoire

La présidente du MGC a présenté les grands piliers de son programme : réconciliation, transformation économique et souveraineté nationale. Elle a défendu une vision d’industrialisation inclusive visant à offrir des emplois durables aux jeunes et annoncé une réforme du système éducatif qui inclura un service civique et militaire obligatoire, destiné à promouvoir discipline, solidarité et patriotisme. « Une Côte d’Ivoire prospère, c’est une Côte d’Ivoire réconciliée », a-t-elle résumé, invitant à une campagne pacifique et exemplaire.

Âgée de 76 ans, Simone Ehivet Gbagbo incarne une figure politique majeure de l’histoire récente du pays. Première dame de 2000 à 2011 et ex-députée, elle a fondé le Mouvement des Générations Capables en 2022, après plusieurs années de retrait. Candidate à la présidentielle du 25 octobre, elle se présente comme la voix du pardon et de la reconstruction morale du pays. « Remporter les élections, nous en sommes capables », a-t-elle lancé à ses partisans, avant de conclure son discours par un message d’unité : « La Côte d’Ivoire est belle, mais des citoyens heureux dans leur pays, c’est mieux. »