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France / Européennes

Emmanuel Macron alerte sur l'avenir de l'Union

Le chef de l'Etat français reçoit des intellectuels européens signataires d'une tribune "L'Europe est en péril", emmenés par Bernard-Henri Lévy.

A cinq jours du scrutin de dimanche avec les sondages donnant la liste qu'il défend au-coude-à-coude, voire derrière celle du Rassemblement national de Marine Le Pen, M. Macron explique pourquoi il ne peut pas "être un spectateur, mais un acteur de cette élection européenne", dans un entretien publié par une quarantaine de quotidiens régionaux.

Cette élection "est la plus importante depuis 1979 parce que l'Union est face à un risque existentiel. Si, en tant que chef de l'État, je laisse se disloquer l'Europe qui a construit la paix, qui a apporté de la prospérité, j'aurai une responsabilité devant l'histoire", dit-il.

Il souhaite "une convention fondatrice européenne après les élections" mêlant dirigeants et citoyens, pour "définir la stratégie de l'Europe pour les cinq années à venir, y compris les changements de traités" qui pourraient en résulter. Il propose également "une taxation commune du kérosène en Europe".

Le président français a appelé lundi, avec le Premier ministre socialiste portugais Antonio Costa, à "bâtir une grande coalition des progressistes" face à "ceux qui veulent détruire l'Europe par le nationalisme".

- "Hold-up plébiscitaire" -

Arriver derrière le RN réduirait la marge de manoeuvre du président déjà affaibli par la crise des "gilets jaunes". "Je ne me pose pas dans un tel cas de figure", balaie Emmanuel Macron, en assurant qu'il n'envisage "absolument pas" le départ de son Premier ministre Édouard Philippe en qui il a "toute confiance".

Marine Le Pen a vu dans cet entretien "un nouveau +Venez me chercher+", en référence à l'expression utilisée par le chef de l'Etat devant des députés LREM dans l'affaire Benalla. "On va le faire le 26 mai, dans les urnes", a-t-elle promis dans un tweet.

- "Connivence" -

Ceux qui appellent à voter contre Macron "n'ont pas de projet (...) Voter contre Macron c'est voter contre la transformation de la France", a répondu la tête de liste LREM Nathalie Loiseau.

Dans le camp présidentiel, l'alerte rouge est décrétée contre le risque de voir le RN arriver en tête dimanche. Le Premier ministre est attendu mardi à Valenciennes et à Orléans jeudi, après Vesoul lundi, où il s'est livré, comme le reste de la majorité, à un tir de barrage contre le RN, accusé d'être le cheval de Troie des plans de Trump et Poutine pour affaiblir l'Europe.

En ligne de mire: Steve Bannon, l'ex-stratège du président américain Donald Trump, qui a enchaîné les interviews avec les médias français pour encenser Marine Le Pen.

Emmanuel Macron affirme voir "pour la première fois une connivence entre les nationalistes et des intérêts étrangers" pour démanteler l'Europe, qualifiant Steve Bannon de "lobbyiste proche du pouvoir américain". Il s'en prend également aux "Russes et quelques autres" qui "n'ont jamais été à ce point intrusifs pour financer, aider les partis extrêmes".

 

Source: AFP 

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