USA–Rwanda : Washington accorde 228 M$ pour renforcer le système de santé

Le Kenya est devenu cette semaine le premier pays à conclure un accord avec Washington dans le cadre de la « Stratégie mondiale de santé America First », dévoilée en septembre par l'administration du président Donald Trump. Cette stratégie vise à renforcer l'autonomie des pays bénéficiaires dans la gestion de leurs systèmes de santé. Les 228 millions de dollars seront apportés conjointement par les deux gouvernements. L'accord avec le Rwanda définit « une vision globale pour sauver des vies, renforcer le système de santé rwandais », a indiqué le département d'État vendredi soir, tout en contribuant à rendre l'Amérique « plus sûre ».

Cette aide au secteur de la santé intervient au lendemain de la réaffirmation, par le président rwandais Paul Kagame et son homologue de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, de leur engagement en faveur d'un accord de paix dans l'est du Congo, négocié par les États-Unis. Selon le département d'État, dans le cadre de ce partenariat, les États-Unis fourniront jusqu'à 158 millions de dollars au Rwanda pour lutter contre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies infectieuses. Ce financement renforcera également la surveillance épidémiologique et la capacité de réponse aux flambées de maladies. « En retour, le gouvernement rwandais prévoit d'augmenter ses propres investissements nationaux dans la santé de 70 millions de dollars, assumant ainsi une plus grande responsabilité financière à mesure que le soutien américain sera progressivement réduit au fil des années », a précisé le département.

L'accord s'appuie également sur une initiative qui permet à la start-up Zipline, spécialisée dans la livraison par drones, d'acheminer des produits médicaux vitaux là où ils sont nécessaires, en coopération avec le Rwanda, a ajouté le département d'État. « Cet accord illustre l'ambition du Rwanda de bâtir un système de santé autonome, adaptable et fondé sur les nouvelles technologies », a déclaré Oliver Nduhungirehe, ministre rwandais des Affaires étrangères, après la signature de l'accord avec les responsables américains à Washington.