ÉLECTION
Firmin Matoko, un diplomate africain aux portes de l’UNESCO
Le retrait de la candidate mexicaine bouleverse la course à la direction générale de l’UNESCO. Désormais, l’affrontement se joue entre l’Égyptien Khaled El-Enany et le Congolais Firmin Matoko, un diplomate chevronné dont le parcours au sein de l’organisation et le soutien africain en font un sérieux prétendant.
- News

Crédit Photo : Collage.
Firmin Matoko.
La compétition pour la direction générale de l’UNESCO connaît un tournant. Avec le retrait de la Mexicaine Gabriela Ilian Ramos Patino, le duel oppose désormais l’Égyptien Khaled Ahmed El-Enany et le Congolais Firmin Edouard Matoko. Longtemps présenté comme favori, l’ancien ministre égyptien voit son avance grignotée par un rival dont la stature et l’expérience impressionnent.
Cadre de l’UNESCO depuis plusieurs décennies, Firmin Matoko n’est pas un inconnu. Économiste du développement, il a occupé des postes stratégiques à Paris comme sur le terrain, pilotant des programmes complexes dans l’éducation, la culture et la coopération internationale. Son profil d’« homme de maison » lui confère une connaissance rare du fonctionnement interne de l’organisation, mais aussi des attentes des États membres.
Soutenu officiellement par l’Union africaine, Matoko bénéficie d’un appui politique fort, renforcé par des relais diplomatiques actifs en Afrique, en Asie, en Amérique latine et en Europe. Son parcours illustre la constance d’un homme attaché au multilatéralisme, reconnu pour sa capacité d’écoute et son aptitude à bâtir des consensus. Ses prises de parole récentes insistent sur une vision inclusive : « préserver la paix par le dialogue et la solidarité entre les peuples », tout en préparant l’après-2030, lorsque l’agenda actuel du développement durable arrivera à son terme.
Polyglotte et ouvert aux enjeux contemporains — du climat au numérique en passant par l’égalité des genres —, il séduit également les milieux académiques et la société civile, acteurs essentiels dans l’écosystème de l’UNESCO. Pour nombre d’observateurs, son profil correspond à celui d’un dirigeant capable de relancer l’institution et de renforcer son rôle de forum universel de dialogue et de coopération.
À moins de deux mois de la Conférence générale de Samarcande, prévue en novembre, l’issue reste incertaine. Mais une chose est claire : la candidature congolaise a pris une ampleur inattendue, au point de rebattre les cartes dans une élection longtemps considérée comme jouée d’avance.
LSI AFRICA
Commentaires
Vous souhaitez pouvoir ajouter un commentaire à l'article Firmin Matoko, un diplomate africain aux portes de l’UNESCO, ou faire profiter de votre expérience avec les internautes, ajoutez votre commentaire il sera mis en ligne après validation par notre équipe
Votre commentaire a bien été prise en compte, notre équipe vous envoi un mail de confirmation une fois mis en ligne.
Votre commentaire est en attente de modération. Voir votre commentaire