Croissance : la Libye en tête, Djibouti confirme son dynamisme régional

Avec une croissance prévue de 13,3 %, la Libye enregistre la plus forte expansion économique de la région. Cette performance est largement attribuée à la reprise de la production pétrolière après plusieurs années de perturbations liées aux conflits internes. La Banque mondiale note que la normalisation progressive de l’exploitation des champs pétroliers et la stabilisation des exportations redonnent une marge de manœuvre budgétaire à Tripoli.

Djibouti, locomotive logistique de la Corne de l’Afrique

Juste derrière la Libye, Djibouti affiche une croissance projetée de 6 %, consolidant sa position de deuxième économie la plus dynamique du monde arabe. Le pays bénéficie d’un environnement politique stable et d’un investissement massif dans les infrastructures portuaires, logistiques et énergétiques. Ses zones franches et corridors commerciaux, reliant la mer Rouge à l’Afrique de l’Est, en font un hub stratégique incontournable.

L’institution internationale souligne que l’année 2025 marque une phase de redressement après les crises successives de la dernière décennie. La stabilisation des prix de l’énergie, la reprise du commerce interrégional et l’afflux d’investissements privés soutiennent ce regain d’activité. Le Maroc, l’Égypte et l’Algérie affichent des prévisions de croissance comprises entre 4,4 % et 4,8 %, légèrement revues à la hausse par rapport aux estimations précédentes.

Pour la Banque mondiale, ces performances traduisent une résilience accrue face aux chocs extérieurs — pandémie, tensions géopolitiques et inflation mondiale. L’institution appelle toutefois les gouvernements de la région à poursuivre les réformes structurelles et à renforcer la diversification de leurs économies, encore trop dépendantes des matières premières et des flux logistiques.