Crise énergétique : le Ghana veut apurer 2,5 milliards de dollars de dettes en 2025

Intervenant lors d’un forum économique en Côte d’Ivoire, le chef de l’État a assuré que des progrès étaient en cours dans la restructuration des dettes héritées, dont une première tranche d’un milliard de dollars déjà renégociée en 2024. « Je suis convaincu que d’ici l’an prochain, nos partenaires seront satisfaits », a-t-il déclaré. Le président a par ailleurs pointé les faiblesses structurelles de la société publique Electricity Company of Ghana (ECG), accusée de perdre jusqu’à 40 % de ses revenus faute d’un système efficace de recouvrement. Pour y remédier, il envisage d’impliquer le secteur privé dans la facturation de l’électricité, via un appel à manifestation d’intérêt.

« Le cabinet tranchera bientôt sur la question : un ou plusieurs partenaires privés ? Mais une chose est sûre, la participation locale est indispensable », a précisé M. Mahama. Sur le plan énergétique, le président a aussi exhorté les entreprises à exploiter rapidement les ressources pétrolières et gazières du pays avant que la transition mondiale vers les énergies renouvelables ne les rende obsolètes. « Le pétrole est en transition. Il faut forer comme s’il n’y avait pas de lendemain. Tout investisseur prêt à extraire est le bienvenu », a-t-il insisté.

Le Ghana, qui bénéficie d’importantes ressources naturelles, est confronté à une dette publique élevée et à des difficultés énergétiques persistantes, que le gouvernement cherche à résoudre par un partenariat renforcé entre secteur public et secteur privé.