ENTRETIEN
"Objectif atteint à 100%" selon le Dr de Chacus
La première édition du gala de charité pour les couches défavorisées de Humanité Solidaire, s'est tenue le 23 Août dernier à Cotonou, capitale économique du Bénin. Un peu plus d'une semaine après cet événement, le docteur Ghislain de Chacus, médecin généraliste, épidémiologiste et fondateur de l'ONG dresse un bilan face à notre reporter. Entretien.
- Santé

Crédit Photo: HSB
Docteur Ghislain de Chacus, président de l'association Humanité Solidaire.
LSI AFRICA: Quel bilan faites-vous au lendemain de la première édition du gala de charité de votre association Humanité Solidaire?
Ghislain de Chacus: le bilan est assez positif. Une centaine de personnes étaient mobilisées autour de l'objectif. Au plan de la communication, notre objectif est atteint à 100%. Ce Gala a permis de faire tourner beaucoup de prestataires : restaurateurs, photographes, designer, graphistes, décoratrices, Hôtesses, imprimeurs, caméramans, imprimeurs, agents de santé, menuisier, chanteur, comédien, peintre, conducteur... Il a aussi amélioré l'intégration des entreprises partenaires au sein de l'ONG. En fait chacun y a trouvé pour son compte. Toutes les entreprises partenaires et engagées ont été représentées.
LSI AFRICA: en terme de dons et surtout des promesses de dons, pensez-vous pouvoir disposer de moyens conséquents pour faire face à vos projets après cette 1ère soirée de gala ?
Ghislain de Chacus: par rapport aux dons et promesses de dons, nous pensons disposer des moyens nécessaires tout au moins pour les 2 points d'eau, mais aussi au niveau de l'appui en matériel médical aux Unités villageoises de santé. Concernant la réalisation du module de classes, les dons sont à l'heure ou on parle insuffisants pour y arriver. Nous avons obtenu un peu moins de 20 % des dons attendus (environ 3,5 millions de dons net), y compter les promesses de dons. Ce chiffre n'est pas exact. Il tient compte uniquement du bilan provisoire du GALA.
LSI AFRICA: la mobilisation des ressources est un souci récurent pour les associations dans nos pays africains, en dehors de la soirée avez-vous d'autres initiatives ?
Ghislain de Chacus: en effet la mobilisation des ressources est un véritable casse tête pour nous aussi. Cependant chaque association dispose d'un réseau de donateurs réguliers ou irréguliers afin de financer les actions humanitaires. Nous n'échappons pas à cette condition. Nous avons beaucoup d'autres initiatives tel que notre programme de collecte de matériel médical et d'appui à leur utilisation par les communautés rurales. Nous utilisons les réseaux sociaux WhatsApp, facebook, Instagram, google ainsi que notre site web afin d'interagir avec nos partenaires et de favoriser les projets. Une cagnotte électronique est actuellement en ligne et permet de continuer à donner dans le cadre de ces projets. Au début du projet de GALA en fin 2018, nous savions que nous aurions du mal à regrouper tout cet argent en un seul jour. C'est pour cela que nous ne dormons pas sur nos lauriers. La campagne de collecte de fonds va continuer sur les réseaux sociaux afin de venir à bout de cette pauvreté et de ces injustices sociales.
LSI AFRICA : en deux ans vous avez été dans plusieurs localités, vous étiez au contact des populations locales, que vous demandent-elles le plus souvent ? la situation est-elle dramatique ?
Ghislain de Chacus: en 2 ans il est vrai que nous avons vu beaucoup de souffrances mais pas à la hauteur de la situation de tout le pays car nous sommes encore cramponné à quelques heures des villes compte tenu de nos moyens limités. Ce serait bien que nous puissions travailler à 5 - 10 h de cotonou par exemple car la vraie pauvreté c'est vraiment dans ces zones reculées. Cependant parler de drame c'est trop dire car c'est un terme assez péjoratif. Un travail énorme est fait par d'autres associations et l'Etat. Nous devons surtout toucher les points oubliés afin d'être en synergie avec les initiatives existantes. Les populations ont besoin d'abord d'être prises en compte dans le cadre des programmes nationaux d'éducation, elles ont besoin d'être représentées. Elles ont besoin que la décentralisation soit une réalité. Elles ont juste besoin du minimum, c'est à dire, de l'eau, de services de santé et d'une assurance vie.
LSI AFRICA : vous êtes jeune médecin à la carrière prometteuse, avec un nom connu et reconnu, vous auriez pu rester dans votre zone de confort, mais vous avez choisi de vous investir dans la cause humanitaire, pourquoi ?
Ghislain de Chacus: en fait, la profession médicale nous expose la souffrance du monde quotidiennement. On ne peut voir autant de souffrances et rester insensible. Cette profession nous permet de découvrir les Hommes et Femmes dans leur différentes cultures mais aussi dans leurs difficultés familiales, humaines et sanitaires. Ma zone de confort ne fera pas de moi ce que j’aspire être. Il faut se batte aujourd’hui pour construire un lendemain meilleur pour moi-même mais aussi au sein des communautés où nous intervenons.
LSI AFRICA: que peut-on souhaiter à Humanité Solidaire pour les prochaines années ?
Ghislain de Chacus: Pour les prochaines années on peut souhaiter à Humanite solidaire, la disponibilité des personnes de bonne volonté pour continuer ce qui a été commencé. Sans oublier l’opportunité de disposer des moyens financiers et techniques pour notre politique sociale.
Propos recueillis par LSI AFRICA
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